Savez-vous que la Loutre d’Europe (Lutra lutra) est présente autour de chez vous ? Au cours d’une matinée de découverte animée par la LPO, samedi 29 février 2020, venez découvrir l’histoire de ce mystérieux animal et apprendre à détecter sa présence. A partir de 9h30, nous vous donnons rendez-vous dans les locaux d’ARCHE Agglo sur la commune de Mauves (07) pour une première partie théorique. Nous remonterons ensuite la Bouterne jusqu’à Chantemerle-les-Blés pour essayer de détecter sa présence. Pensez à vous équiper de bottes.
Le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), une espèce indicatrice de la qualité des cours d’eau, est bien présente sur l’ENS 3D mais l’état de la population est très mal connu.
Fin 2019 a été mis en place un programme d’étude de cette espèce visant à caractériser sa population et donc l’état écologique des cours d’eau. Ce programme a été validé par le Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO) qui dépend du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Il s’agit de la première fois qu’une étude porte sur une population de Cincles plongeurs dans le Massif central. La structure porteuse du projet est une association loi 1901 : Société d’Etude et de Recherche sur les Oiseaux et leurs Ecosystèmes (SEROE).
A cela s’ajoute une collaboration avec une chercheuse de l’Université de Géologie Lyon I, Blandine DOLIGEZ, qui étudie la concentration en métaux lourds chez le Cincle plongeur en Chartreuse. Grâce au prélèvement des plumes et de la glande uropygienne (graisse qui rend le plumage imperméable), nous pouvons identifier la bioconcentration en métaux lourds. Cela permet de donner un indicateur de la qualité de l’eau de la rivière. Si en Chartreuse, 200 ou 400 individus seront bagués, l’objectif dans les gorges du Doux se situe entre 30 et 60 individus.
En fonction des résultats obtenus en 2020, notamment sur la taille de la population (effectifs, répartition), plusieurs axes pourront être développés : dispersion des jeunes, survie locale interannuelle des adultes, recrutement, modalités d’hivernage etc…
Afin de répondre au premier objectif de l’étude, une stratégie d’échantillonnage a été mise en place. Dans un premier temps, en fonction de l’accessibilité et des caractéristiques du milieu ont été choisis plusieurs tronçons d’étude. Dans ces tronçons ont été disposés des engins de captures. La méthode utilisée est la capture au filet vertical. Les oiseaux capturés sont marqués par une combinaison de bagues. Une bague métallique classique estampillée « Muséum Paris » accompagnée d’une combinaison unique de trois bagues colorées.
Le réseau d’observateurs locaux sera mis à contribution pour le suivi par des contrôles visuels (bagues colorées). Si vous êtes intéressé pour participer, sera mis à votre disposition la méthode détaillée.
Le Martin-pêcheur (Alcedo atthis) et la Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) seront aussi bagués, les informations de baguages et de contrôles permettront d’alimenter la base de données. Si les effectifs capturés sont assez nombreux, nous pourrons commencer à dresser un état des lieux de ces deux populations.
Le dimanche 16 février 2020 marque le lancement de la saison du suivi de la migration sur l’Espace Naturel Sensible du massif de Pierre-Aiguille. Elle se clôturera lors de la fameuse Opération Tête en l’air le weekend du 28 et 29 mars. Les observateurs, bénévoles, se succèdent pour compter les nombreux voyageurs à plumes empruntant la vallée du Rhône et ses proches abords. Dans leur périple pour remonter vers leurs terres nuptiales, milans, cormorans, cigognes, bondrées sont dénombrés et les données intégrées au suivi national de la « mission migration ».
Chaque année le 2 février, se tient la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar. Ce traité intergouvernemental sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
DISPARITION DE 50% DES ZONES HUMIDES EN 50 ANS !
Pourquoi et comment les préserver ? Réponse en images ci-dessous.
Samedi 11 janvier à 14h au bassin des Musards, initiez-vous à la reconnaissance des oiseaux d’eau. Dans le cadre du Wetlands (comptage international de l’avifaune aquatique), venez découvrir les oiseaux d’eau (canards, foulques, fuligules, grèbes, martins-pêcheurs…) au bassin des Musards à La-Roche-de-Glun, classé Espace Naturel Sensible.
Accompagné par des bénévoles de la LPO, vous apprendrez à reconnaitre les différentes espèces.
RDV 14h, parking nord du bassin des musards.
Durée 1h.
Libre & sans inscription.
Renseignements : julie.coutout@lpo.fr
Possibilité de participer à la journée entière de comptage : Site web LPO
Lundi 9 décembre 2019 s’est déroulée la rencontre annuelle de concertation autour de la gestion de l’Espace Naturel Sensible des gorges du Doux, du Duzon et de la Daronne (ENS 3D) qui associe élus, partenaires techniques et propriétaires riverains. Cette journée d’échanges a réuni une 50aine de participants.
La matinée a été consacrée au partage du bilan des actions réalisées en 2019 et des orientations pour 2020. L’après-midi, une balade géologique sur les affleurements des gorges du Doux a été commentée par Véronique Gardien, Maître de conférences à l’Université de Géologie Lyon I.
Quelques exemples d’actions menées sur 2019 et 2020 :
Axe 1 : Connaissance, suivi et préservation
Amélioration des connaissances sur la géologie – Université de Géologie Lyon I
Inventaire et formation sur les libellules (30 espèces recensées) et les papillons diurnes (80 espèces recensées) – FRAPNA 07
Le service espaces naturels d’ARCHE Agglo recrute un stagiaire longue durée en 2020 qui aura en charge l’étude des populations de Lézard ocellé sur le massif de Pierre-Aiguille et dans les gorges du Doux. Il contribuera aussi à l’organisation de plusieurs événements nature sur le territoire.
Les communes de Tournon-sur-Rhône, Mauves, Glun, La-Roche-de-Glun et ARCHE Agglo se sont réunies le 15 octobre 2019 pour la signature d’un contrat de gestion portant sur la préservation et la valorisation de 5 zones humides péri-urbaines, ayant pour point commun d’être des lônes (bras morts) du Rhône :
la lône des Goules à Tournon-sur-Rhône
la lône des Pierrelles à Mauves
les lônes des Marettes à Glun
le bassin des Musards et la lône Saint-Georges à La-Roche-de-Glun
Ces annexes du Rhône constituent des reliquats de milieux naturels riches à préserver. Outre leur aspect fonctionnel, et leur rôle de corridor écologique, ces milieux présentent un intérêt en termes de biodiversité.
Du Rhône aménagé à la préservation des milieux naturels
Avant les années 60, le lit majeur du Rhône se trouvait sur l’emplacement actuel des sites. Les grands travaux d’aménagement du fleuve ont modifié le tracé du Rhône et ses abords.
Plusieurs couloirs fluviaux ont été créés pour permettre la circulation des bateaux de loisirs et de transport de marchandises. Des barrages, tel que celui entre Glun et La-Roche-de-Glun, ont été construits afin de produire de l’énergie mais aussi contrôlerles flux du fleuve. Afin de se protéger des crues, des digues ont été érigées et ont déconnecté les lônes du Rhône.
Aujourd’hui, ces zones humides font l’objet d’une attention particulière pour les richesses naturelles qu’elles abritent.
En effet, les milieux alluviaux du Rhône alternent entre pièces d’eau calme favorables à l’hivernage des oiseaux migrateurs, à des courants plus rapides permettant la recolonisation de la Loutre d’Europe (Lutra lutra). La végétation de berge permet, quant à elle, l’accomplissement du cycle de vie des libellules, et la forêt alluviale, véritable poumon vert, constitue un habitat d’excellence pour les chauves-souris dont toutes les espèces sont protégées en France.
Le programme d’actions 2019-2023, piloté par ARCHE Agglo, vise à améliorer les connaissances sur la faune et la flore, à préserver et restaurer les milieux naturels. Il a également pour objet d’accueillir et de sensibiliser les publics (scolaires, usagers, visiteurs) au patrimoine naturel de ces espaces péri-urbains.
Du 1er mai au 30 août 2019, ARCHE Agglo a lancé la 2ème édition du concours photos nature sur le thème “Les insectes dans nos espaces naturels”, afin de sensibiliser les habitants au rôle des insectes dans notre environnement (pollinisation, chasse aux parasites, décomposition de la matière organique et oxygénation du sol) et à leur déclin. Une vingtaine de participants se sont prêtés au jeu. 4 clichés ont été primés sur la base des critères suivants : respect du thème, originalité du sujet, qualité et réalité de la prise de vue, esthétique de la photographie.
« Avant tout naturaliste et passionné par l’entomologie, je fais des photos pour garder une trace de mes observations. Faisant partie du groupe suivant la migration à Pierre-Aiguille, je connais très bien « le caillou ». Ayant déjà pu observer l’Azuré des orpins sur site, j’ai décidé d’amener mon partenaire de terrain Gauthier-Alaric, également passionné par l’entomologie, à la recherche de cette espèce qu’il n’avait pas encore eu la chance de voir. Malgré les conditions très venteuses, les papillons étaient au rendez-vous et plutôt coopératifs. Nous avons pu prendre le temps de photographier la bête pendant de longues minutes avant de redémarrer notre quête entomologique. » Clément CHAUVET
L’info en + : l’Azuré des orpins fait partie des rares espèces de papillons diurnes d’intérêt remarquable (rare et localisé en Rhône-Alpes), caractéristique des pelouses sèches qui constituent un habitat naturel à préserver et valoriser sur notre territoire.
« J’ai croisé la route de cet impressionnant Capricorne à l’aspect trapu et aux longues antennes sur un sentier le long de la lône des Marettes à Glun. Ses larves se nourrissent de bois mort et participent ainsi au recyclage du bois, et à la régénérescence des forêts (ripisylve le long des lônes). Il semble que ce mode de vie témoigne de la qualité de la biodiversité de ce site à préserver. Le collier jaune entre la tête et le thorax, ainsi que la longueur de ses antennes (dont une est cassée) permettent d’identifier cette espèce comme étant un Morime Rugueux. » Guillaume BACCIOTTI
L’info en + : le Morime rugueux est une espèce de coléoptère qui trouve notamment refuge dans les vieux boisements présents en forêts alluviales, reliquats de milieux naturels précieux bien présents sur notre territoire en rive gauche et rive droite du Rhône.
« Comme chaque été, le long du lac des Marettes et de la Lône en dessous, c’est le bal des demoiselles qui redémarre avec la saison des amours. De toutes tailles et de toutes couleurs, chacune des nombreuses espèces de libellules présentes sur le site rentre progressivement en scène, jusqu’à la fin de l’été, pour un spectacle coloré de haute voltige. » Guillaume BACCIOTTI
L’info en + : le Caloptéryx éclatant est une espèce de libellule qui occupe les diverses zones humides présentes sur notre territoire (étangs, lacs, marais, rivières, et anciens bras morts du Rhône) à préserver et valoriser.
« Je suis allée faire une sortie photo en fin de matinée, je savais que les papillons et les libellules étaient très actifs à cette heure. Au début je voulais photographier des libellules en vol. Puis je me suis arrêtée devant un grand papillon orange avec des tâches noires : c’était un Tabac d’Espagne en train de butiner une fleur, les ailes déployées. Je me suis allongée dans l’herbe pour être à sa hauteur puis j’ai pris plusieurs photos. J’ai lu que le nom “Tabac d’Espagne” vient du fait que la couleur de ses ailes rappelait celle du tabac en poudre fabriqué en Espagne au 18ème siècle. » Maélie BACCIOTTI
L’info en + : le Tabac d’Espagne fréquente les lisières de bois et de forêt, soulignant la nécessité de maintenir une végétation en libre évolution sur nos zones humides péri-urbaines afin qu’elles gardent leur caractère sauvage et accueillent une faune diversifiée.
Du vendredi 14 juin au dimanche 16 juin 2019, partez à la découverte des richesses naturelles des gorges du Doux, du Duzon et de la Daronne. Diverses animations sont proposées dans chaque vallée.
